Par anonyme
“Ce matin, à 6h, j’apprends le décès de mon grand-père. Ça fait mal, c’est douloureux mais je vais quand même bosser en bon fonctionnaire éthique et responsable… Je fais mes heures, tant bien que mal. Mais quand je demande une journée pour assister à l’enterrement de mon grand-père et que la secrétaire de direction d’un de mes établissements me répond : “Bien sûr, vous remplissez une demande d’autorisation d’absence, mais elle ne vous sera accordée que si vous proposez un planning pour rattraper vos heures et bien sûr si cela n’entrave pas le bon fonctionnement de l’établissement. C’est la principale qui décide. Par contre si vous ne la déposez pas tout de suite, ça devra attendre jeudi…”. Tout en sachant que la semaine dernière, j’ai fait 5 heures supplémentaires pour “arranger” l’administration… Je me demande si le manque d’humanité est intrinsèquement lié au petit pouvoir que chacun possède dans un établissement scolaire ? Je m’interroge aussi sur comment l’on peut exiger des enseignants une bienveillance continue, quand le système fait preuve d’une telle violence envers nous…”
(Avec toutes nos condoléances, cher anonyme)